L’équilibre d’un organisme ne cesse de subir de petites variations, mais lorsqu’un indicateur penche trop d’un côté, c’est le début des problèmes ! Ce qui est vrai pour le taux de sucre ou la pression artérielle est aussi vrai pour notre équilibre acido-basique.
Connaître cet équilibre est intéressant, car une acidification latente de l’organisme ne se voit pas tout de suite… et a de fâcheuses conséquences. Mieux vaut prévenir que guérir !
L’équilibre acido-base, qu’est-ce que c’est ?
Rappelez-vous vos cours de chimie ! Le pH est la valeur qui permet d’indiquer à l’aide d’un papier pH l’acidité d’une solution. Le pH peut aller de 0 (le plus acide) à 14 (le plus basique). 7 est la neutralité.
Chez une personne en bonne santé, le pH du sang est stable et d’une valeur de 7,4. Comme l’indique Florence Piquet dans son livre « Le Guide de l’équilibre acide-base »*, l’organisme possède une capacité remarquable à stabiliser son pH, malgré les fortes quantités d’acide que l’on peut générer. A la fois par le fonctionnement même de nos cellules et par notre alimentation.
Les moyens que possède l’organisme pour réguler son pH vont des solutions « tampons » qui réagissent immédiatement, aux poumons puis aux reins (pour une action plus long terme). Mais cette capacité qu’ont les reins à désacidifier diminue avec l’âge et reste malgré tout limitée.
Si l’alimentation est déséquilibrée et très acidifiante, l’organisme va peu à peu s’acidifier. On parle alors « d’acidose chronique ». Les conséquences possibles : une déminéralisation des os, des muscles affaiblis, un risque accru de calculs rénaux, une efficacité moindre du système immunitaire, une fatigue chronique, etc.
Le rôle de l’alimentation
Tous les aliments génèrent après digestion des acides et des bases. Mais selon leur composition nutritionnelle, ils vont générer plus d’acides ou de bases. Certains sont neutres.
Parmi les aliments acidifiants, on trouve les protéines animales : viandes, poissons, œufs, crustacés ainsi que le lait et ses dérivés (fromages, yaourts) et les céréales.
Parmi les aliments alcalinisants, figurent les fruits et les légumes. Les plus alcalinisants sont les légumes à feuilles vertes, les racines, les brocolis, les pommes de terre. Les épices et les herbes font également partie de ce groupe. A noter que les fruits séchés (banane, abricot, etc.) ont un pouvoir alcalinisant fort – l’évaporation de l’eau a concentré les minéraux.
Le problème actuel réside dans le fait que l’alimentation « moderne » est trop acidifiante, car nous consommons beaucoup de produits raffinés, céréaliers et globalement moins de légumes.
Rétablir l’équilibre
L’idéal, pour rétablir l’équilibre, serait d’adopter un régime alimentaire à 80% alcalinisant et à 20% acidifiant. Mais déjà, comme l’indique la nutritionniste Florence Piquet, si vous compensez toute prise d’aliments acidifiants par 2 portions d’aliments alcalinisants, ce sera très bien !
La clé ? Pensez légumes et fruits, en toute occasion. Et pensez d’abord légumes quand vous élaborez un menu ! Et non pas viande, qui a longtemps été au centre….
Si l’organisme est vraiment trop acidifié, il faudra voir avec un médecin si la prise de compléments alimentaires est appropriée.
*Guide de l’équilibre acide-base de Florence Piquet, diététicienne et nutritionniste,
Thierry Souccar Editions & La nutrition.fr
Bonjour et merci pour cet article clair et accessible. J’ai lu le guide de Florence Piquet. Je l’ai trouvé instructif et pratique. 🙂