Le microbiote n’en finit plus de faire parler de lui. Et pour cause ! C’est dans l’intestin que débute la santé. Inversement, un dérèglement du microbiote entraîne une cascade de symptômes allant jusqu’à des maladies déclarées.
Alors comment prendre soin de son microbiot ?
Au sujet de la muqueuse intestinale
En cas de perturbations prolongées du système digestif, il arrive que la muqueuse intestinale devienne perméable.
Il faut imaginer les parois de l’intestin comme des milliers de villosités plissées, dans lesquelles sont logées les milliers de bactéries composant le microbiote. Les cellules de cette paroi jouent un rôle de barrière mécanique grâce à des jonctions très serrées. La muqueuse intestinale, lorsqu’elle est intègre, laisse passer les nutriments nécessaires à l’organisme et rejette les éléments nocifs.
Mais lorsqu’elle est détériorée ou inflammée, les jonctions s’espacent, laissant passer dans le sang des molécules qui n’auraient pas dû traverser : virus, polluants divers, métaux lourds… Cela entraîne des processus inflammatoires.
A contrario, tous les nutriments essentiels (vitamines, oligo-éléments, minéraux…) ont tendance à être moins bien assimilés. L’hyperméabilité intestinale est toujours liée à – en réalité précédée par – un déséquilibre du microbiote. On parle alors de dysbiose.
L’hyperméabilité intestinale a plusieurs conséquences : des carences nutritionnelles, des inflammations pouvant conduire à des maladies auto-immunes ou allergiques. Sans oublier que les multiples connexions entre le cerveau et les intestins sont alors aussi impactées, jouant sur le moral et l’irritabilité.
En cas de symptômes persistants, tels que ballonnements, spasmes, selles molles, constipation…, il peut être judicieux de demander à un professionnel de santé de réaliser un test spécialisé qui permettra de poser un diagnostic.
Quelles solutions ?
Avant d’en arriver là, quelques conseils permettent de prendre soin de son système digestif et d’éviter cette hyperméabilité :
- Bien mastiquer, manger doucement ;
- Manger bio autant que possible, afin d‘éviter les polluants et toxines divers ;
- Manger des fruits et des légumes quotidiennement, pourquoi pas grâce aux paniers de fruits et légumes bio ;
- Consommer des légumineuses et des fruits secs régulièrement ;
- Consommer régulièrement des aliments fermentés (kéfir, miso, choucroute…) ;
- Supprimer les sucres raffinés et les plats préparés ;
- Ne pas consommer trop de médicaments anti-acides, ils perturbent à terme l’équilibre de l’estomac, indispensable à la première étape de la digestion ;
- Limiter, voire supprimer, les pains modernes et les produits laitiers. Le pain raffiné actuel contient du gluten en grande quantité, qui n’est pas facilement digéré. Il vaut mieux lui préférer des pains bios aux farines de céréales variés (petit épeautre, sarrasin, quinoa, etc..) et au levain naturel. Les grosses protéines des produits laitiers favorisent également l’inflammation des intestins ;
- Prendre soin de son microbiote en faisant régulièrement des cures de probiotiques ;
- Faire régulièrement une cure de chlorophylle, équilibrante et détoxifiante du microbiote.
- Apprendre à gérer son stress, qui a un impact sur le microbiote intestinal.
L’idéal est de faire un point avec un thérapeute qualifié comme un naturopathe afin d’adapter son mode de vie selon une situation donnée.
Caroline Da-Chavigny