Premier consommateur des 28 pays européens en pesticides, la France n’a pas à être fière de sa place sur le podium. Ces substances se retrouvent partout, et les impacts sur la santé de ces molécules toxiques sont régulièrement montrés du doigt.
Dernière étude en date, l’analyse d’une vingtaine de mueslis bio et non bio vendus en supermarchés, réalisée par l’association Générations Futures, une association spécialisée dans les risques sanitaires et environnementaux. Les produits bio s’en sortent blanchis, ils ne présentent pas de traces de pesticides. En revanche, les autres en contiennent en moyenne 9,4 !
Une étude qui pose question
Parmi les résidus de pesticides retrouvés dans les mueslis non bio, 5,7 d’entre eux sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, c’est-à-dire des molécules qui miment, bloquent ou modifient l’action d’hormones naturellement synthétisées et présentes dans l’organisme. Ils sont suspectés, entre autres, de favoriser une puberté précoce, de multiplier les risques d’infertilité et de d’intervenir dans le développement de certains cancers. Leurs effets seraient également néfastes d’une génération à l’autre.
Avec une concentration moyenne de 0,177 mg/kg de résidus de produits chimiques quantifiés par échantillon, Générations futures affirme que c’est 354 fois la « concentration maximale admissible tolérée dans l’eau de boisson pour l’ensemble des pesticides ». Certains experts ont tempéré cette donnée en précisant qu’avec les doses journalières de mueslis consommées (50 à 100 g), on ne risque pas de dépasser la « dose journalière admissible » (i.e la quantité de substance chimique que l’on peut ingérer par jour, au cours de sa vie, sans risque appréciable pour sa santé).
Le porte-parole François Veillerette de l’association s’inquiète néanmoins de l’effet néfaste possible sur la santé des femmes enceintes et de leur fœtus ainsi que sur celle des jeunes enfants.
Alors non, vous n’allez pas tomber (immédiatement) malade si vous consommez des mueslis non bio. Mais le problème est l’effet cocktail, i.e la combinaison des effets des différents pesticides. Impossible à évaluer pour l’homme tellement nous sommes en contact avec des cocktails variés et venant de sources différentes (plastiques, cosmétiques, etc…) ! Et cela malheureusement, c’est l’avenir qui nous le dira. Alors prenons dès aujourd’hui de mesures préventives, optons pour le bio !
Le choix du bio
Sevellia vous propose sur son site de délicieux mueslis bio déjà préparés.
Des recettes faites maison sont également possibles, en prenant une base de céréales et en y ajoutant fruits secs, baies, noix de coco râpée, moringa…
Et pour vous mettre en appétit, voici une recette proposée par Sabrina C. (Le Journal des Femmes) :
- 200 g de flocons d’avoine (2 tasses 1/2) ;
- 200 g de flocons de blé (2 tasses 1/2) ;
- 30 g de quinoa soufflé (1 tasses 1/2) ;
- 20 g de sucre de canne complet (comme du rapadura) ;
- 60 ml de jus de fruits sans sucre ajoutés (oranges, pommes ou autre). L’idée vient de Rose Bakery et permet d’ajouter moins de sucre ;
- 50 g de noix de coco râpée ou en lamelles (2/3 de tasse environ) ;
- 70 g de pépites de chocolat à 70% de cacao (2/3 de tasse) ;
- 60 g de noisettes coupées en 2 ou en morceaux (1/2 tasse) ;
- 60 g d’amandes coupées en morceaux (1/2 tasse) ;
- 30 g de pistaches (1 bonne poignée) ;
- 50 g de cranberries (ou de raisins secs) (1 bonne poignée) ;
- 30 g de figues séchées (2 grosses figues) ou de dattes.
Pour aller plus loin :