Il arrive qu’avec la chaleur, ou après une longue journée passée à piétiner, les jambes deviennent lourdes, avec les chevilles gonflées, des fourmillements, voire des douleurs.
Les femmes sont les plus touchées, pour des raisons hormonales notamment. Comment les soulager?
Les causes d’une mauvaise circulation
La pesanteur attire le sang vers le bas, et notre organisme doit le remonter vers le cœur. Ce sont des petites valvules situées sur la paroi des veines qui aident le sang à réaliser son ascension. Parfois, elles s’affaiblissent, les veines perdent de leur élasticité… et la machine ne fonctionne plus aussi bien.
Quand les choses se détériorent, des varices peuvent apparaître. Elles se traduisent par des veines dilatées dans lesquelles le sang stagne. Prenant alors une apparence disgracieuse, elles deviennent bleuâtres et saillantes.
D’autres facteurs rentrent en ligne de compte, comme l’alimentation, la sédentarité, le surpoids, la chaleur, l’âge… et l’hérédité.
Quelques conseils de base
Pour soulager ces désagréments, évitez :
- Les stations debout prolongées (levez-vous régulièrement, faites des petites pauses si vous devez rester assise au long de la journée) ;
- Lorsque vous êtes assise, la position idéale est quand les jambes sont à angle droit du buste (un peu surélevées), légèrement écartées, avec les pieds posés sur un support ;
- Les vêtements serrés ;
- La position jambes croisées ;
- Les chaussures trop hautes… ou trop plates ;
- Le manque d’eau ;
- Le manque d’exercice : trouvez un moyen de marcher, nager, faire du vélo, du yoga… !
- Le tabac, les boissons alcoolisées.
Et il est évident que l’alimentation joue un rôle, les aliments gras et sucrés n’étant pas les meilleurs alliés d’une bonne santé en général, ni d’une bonne circulation ! Mangez des fruits frais (citron, fraise, orange, framboise, kiwi…) et des baies de cassis, de myrtille, gorgées de flavonoïdes qui renforcent les vaisseaux sanguins.
Les plantes qui soulagent
La vigne rouge (Vitis vinifera) est traditionnellement utilisée dans le traitement des jambes lourdes et des varices. Elle agit sur les valvules qui garnissent les veines et qui aident le sang à remonter vers le cœur. La vitamine P qu’elle contient diminue la perméabilité des capillaires, tout en les rendant plus résistants. Sa teneur en tanins, flavonoïdes et polyphénols lui confère des propriétés astringentes, vasoconstrictrices et anti-oxydantes.
Le fragon (ou petit houx, Ruscus aculeatus) a été employé dès l‘Antiquité dans le traitement des troubles veineux. Surnommé « la plante des jambes légères », il possède des effets vasoconstricteurs et agit sur la tonicité des veines.
Le marron d’Inde (Aesculus hippocastanum) est aussi très connu pour son efficacité à soulager les symptômes de l’insuffisance veineuse et ses complications.
Le cyprès (Cupressus sempervirens), conifère originaire d’Europe orientale, exerce un effet tonique veineux et vasoconstricteur. Son huile essentielle, diluée dans une huile végétale, s’utilise en massage.
Les médecines traditionnelles indiennes d’Amérique du Nord ont longtemps tiré profit de l’hamamelis (Hamamelis virginiana) pour soigner les traumatismes, les hémorragies et les douleurs musculaires. Ses propriétés veinotoniques et protectrices des parois des veines renforcent celles de la vigne rouge.
Le marc de raisin (vitis vinifera), qui constitue la partie solide du raisin une fois pressé, régule les intestins, draine les toxines et agit sur le système vasculaire.
Le Proche Orient antique connaissait déjà le mélitot (Melilotus Officinalis), alors surtout utilisé par voie externe sur les lésions cutanées et oculaires. Il est aujourd’hui prescrit dans les troubles de la circulation, notamment en cas de varices et de thromboses grâce à ses effets anticoagulants.
Parmi les autres plantes, citons le chrysantellum americanum (Chrysanthellum indicum), qui agit sur la microcirculation des capillaires, le romarin (Rosmarinus officinalis) qui facilite la circulation sanguine ainsi que le frêne (Fraxinus excelsior), efficace contre la rétention d’eau.
Ces plantes se prennent souvent en gélules, certaines en macérats. Elles peuvent être associées dans certains compléments alimentaires pour une action en synergie.
Vous pouvez aussi vous masser de bas en haut, avec des gels spécifiquement formulés et enrichis en huiles essentielles ciblées (cyprès, cajeput, hélichryse italienne, tea tree, petit grain bigarade) !
Ces conseils ne se substituent pas à une visite médicale, et certaines de ces plantes ne doivent pas être consommées par les femmes enceintes et allaitantes.
Pour aller plus loin :
[…] J’ai les jambes lourdes… Que faire ? […]