Demain j’arrête !
Chacun a connu une période de bonnes résolutions où il décide de stopper sa consommation de tabac, de sucre ou d’alcool, des denrées dont on devient rapidement dépendant. Mais la difficulté de ce que l’on appelle le sevrage varie beaucoup d’une personne à l’autre. Si certains s’en tirent sans trop de souffrance, pour d’autres, cela semble insurmontable.
Certaines plantes peuvent contribuer à diminuer la sensation de dépendance, c’est le cas de kudzu.
Le kudzu, une plante extrêmement vivace
Originaire d’extrême Orient, cette plante est une vigne rampante extrêmement vivace. Cette plante peut croître de 300 m par an !
Le kudzu fait partie de la famille des fabacées, comme le haricot ou la lentille. Trois types de variété de kuzu existent : la Pueraria Montana Lobata (P. lobata aussi appelée puéraire hirsute), la Pueraria Montana salvatica (P. Salvatica) et la Pueraria Montana mirifica (P. mirifica), se distinguant par la taille de la fleur et du fruit.
Très utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise et au Japon, cette plante fut introduite aux Etats-Unis à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1876. Présentée comme une plante ornementale et fourragère, elle conquit alors les Américains en recherche d’espèces exotiques. Le kudzu fut alors utilisé par les jardiniers, jusqu’à être planté en masse pour empêcher l’érosion des sols pendant la Grande Dépression.
Mais son expansion fut telle qu’il asphyxia les champs, arbres et maisons sans que rien ne puisse arrêter sa progression… Il fut déclaré « plante envahissante » par le Ministère américain de l’agriculture en 1953 et les autorités tentent depuis de garder sous contrôle l’espace qu’il occupe.
Une aide contre la dépendance
Dès le troisième siècle avant JC, la racine de kudzu fut utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise, notamment contre les états fébriles, les migraines, les vertiges ou les diarrhées.
Le kudzu fut ensuite utilisé pour traiter les addictions à l’alcool – son nom signifie d’ailleurs « dissipateur d’ivresse » en chinois. La tisane de kudzu est en effet connue pour ses effets dégrisants.
La fécule extraite de la racine reste traditionnellement utilisée dans la cuisine japonaise pour son pouvoir épaississant.
Côté composition, le kudzu renferme des isoflavones, dont la daidzéine, la puérarine – son constituant principal – et la génistéine (présente également dans le soja et utile pour lutter contre les troubles de la ménopause). Ces substances ont des propriétés anti-inflammatoires, antimicrobiennes, potentiellement anti-cancéreuses, et détoxifiantes. La puérarine, dont il est l’unique source, lui confère plus spécifiquement des effets bénéfiques sur le système cardio-vasculaire.
En plus de ses propriétés détoxifiantes notamment hépatiques qui soulagerait les effets néfastes liés à la dépendance à l’alcool ou au tabac, le kudzu agirait sur le système nerveux. Son action calmante proviendrait d’une stimulation de la production de dopamine dans le cerveau. La personne ressent donc moins la sensation de manque et est moins irrité lors du sevrage.
Mais tous ses mécanismes d’action ne sont pas encore élucidés. La réglementation européenne sur les allégations santé ne permet d’ailleurs pas de faire apparaître ces bénéfices pour le kudzu.
Gélules, pastilles et tisanes
Le kudzu existe sous différentes formes, notamment sous forme de gélules à prendre matin et soir.
Pour lutter contre les addictions tout en apportant un effet tonique, Goutabio propose des pastilles à sucer 100% naturelles à base de kudzu et d’autres ingrédients comme l’orange et le curcuma ou la menthe.
La société Idotea, qui utilise des plantes originaires de Corée, l’associe à d’autres plantes dans l’infusion Maranta ou purifiante.
NB : son usage est déconseillé chez les femmes ayant des antécédents familiaux ou personnels de cancer du sein.
La dépendance est un problème complexe qui peut nécessiter l’accompagnement d’un médecin.