Faire le choix d’un sol sain

Faire le choix d’un sol sain

A clipser, coller ou clouer, les écomatériaux s’adaptent à nos dalles et planchers.

texte gwendal le ménahèze (sauf mention contraire)

Le choix d’un revêtement de sol varie selon le type de bâti (nécessité d’un sol perspirant ou capillaire dans le bâti ancien) et l’usage des pièces (humidité, fréquence de passage…). Il faut allier performance technique, facilité de pose et d’entretien, prix, esthétique, durée de vie, possibilité de recyclage, impact sur l’environnement et la santé. Certains, comme le bois, peuvent revêtir directement une dalle béton ou un carrelage si la perspirance du sol n’est pas recherchée. Les sols minéraux (terre, plâtre, pierre) offrent durabilité, inertie et facilité d’entretien.

Parquets.

On préférera aux essences exotiques les bois locaux issus de forêts durablement exploitées, labellisés PEFC ou FSC. Les labels NF Parquets et Parquets de France garantissent une origine française. Le meilleur choix est le bois massif non traité chimiquement. Un parquet contrecollé présente une moindre durée de vie, un impact écologique et des émissions de COV plus importants. L’essence et l’épaisseur de la couche d’usure dépendent de l’usage de la pièce. Aulne, épicéa, sapin, pin sylvestre sont adaptés à un passage faible (chambre, couloir) ; bouleau, châtaignier, mélèze, merisier, noyer, pin maritime, au séjour, à la salle à manger ; chêne, frêne, hêtre, érable, robinier, à l’entrée, la cuisine. Le bois offre un large choix de couleurs, veinages, finitions, dimensions des lames… Il peut être traité au vernis ou au vitrificateur (en phase aqueuse), à l’huile dure, d’aspect plus naturel, ou à l’huile cire, d’aspect patiné mais moins résistante. Il peut être cloué, collé (colles à l’eau) ou flottant (clipsage). Une sous-couche isolante réduira les bruits d’impact.

Terre crue.

Locale, peu énergivore, recyclable, aisément réparable, bon régulateur thermique et hygrométrique, la terre crue damée peut être juste huilée. L’entretien est facile (balai, aspirateur, serpillère humide).

Terre cuite.

Ces carreaux (industriels ou artisanaux) de formes et dimensions variables sont à base d’argile sans additifs mais cuite à 1 000 °C. Les produits chimiques antitaches imperméabilisent leur surface, mieux vaut de l’huile dure ou huile cire. Si on utilise un mélange huile de lin et essence de térébenthine, bien aérer.

Liège.

Il résiste aux xylophages, à l’usure, présente de bonnes performances thermiques et acoustiques, un aspect doux, souple et chaud. Il est quasiment imperméable à l’eau et non capillaire. Il supporte mal le contact du sable et du gravier ; à éviter dans les pièces en contact avec l’extérieur. La grande majorité de cette  » ressource limitée  » vient du Portugal et est assez chère. On le trouve en dalles à coller ou à clipser, de formes et de couleurs variées, parfois très modernes, avec finition vernie ou non. éviter les sous-couches synthétiques et les produits agglomérés par de la colle urée-formol. Dans leur version à clipser, vérifier qu’elles sont bien hydrofuges pour un emploi en pièce humide.

Linoléum.

Malgré une consommation d’énergie à la fabrication non négligeable, le lino – le  » vrai  » –, est en matières premières naturelles : huile de lin, farine de bois et liège, calcaire, résine, pigments et jute. Rester vigilant quant à leur origine. En rouleau (à l’ancienne), sa mise en œuvre est compliquée, mieux vaut faire appel à un professionnel. Le lino existe aussi en lattes ou dalles clipsables, moins vertueux écologiquement. Les lés, moins chers, peuvent se poser sur plancher OSB, alors que les dalles ajoutent une épaisseur potentiellement gênante en rénovation. Tinté dans la masse, sa couleur est très durable et les motifs aléatoires, authentiques. Il est sensible aux rayures quand on y marche avec du sable ou des gravillons.

Plâtre.

Un mélange de plâtre gros naturel et de chaux aérienne peut être lissé, poncé, puis recouvert de deux ou trois couches d’huile dure. La principale difficulté de mise en œuvre réside dans sa rapidité de séchage.

Pierre.

Transports et conditions sociales de production ne jouent pas en la faveur du marbre et d’autres pierres naturelles souvent asiatiques, ni l’impact environnemental de leur extraction. Il existe des productions locales et artisanales (pierre calcaire de Bourgogne). Attention aux pierres reconstituées ou extraites en France… mais façonnées en Chine !

Fibre végétale.

Sisal, coco, jonc, jute offrent des sols aux tons doux et naturels, assez faciles à poser, bon marché, résistants mais souvent originaires d’Asie ou d’Amérique du Sud et sensibles aux taches. Les sous-couches synthétiques sont émettrices de COV.

Article paru dans le hors-série n°6 de La Maison Ecologique: Guide pratique de la rénovation écologique, automne 2016. Disponible ici : https://sevellia.com/la-maison-ecologique-hors-serie-renovation.html

 

Pour aller plus loin :

Découvrez d’autres magazines et hors-séries de La maison écologique ici : https://sevellia.com/la-maison-ecologique/

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