Voilà un geste qui nous est familier, se mettre du déodorant le matin. Encore plus en période de grandes chaleurs.
Mais ce geste pourrait se montrer dangereux pour la santé lorsque les déodorants contiennent des sels d’aluminium (apparaissant sous les noms « aluminum chlorohydrate » ou « aluminum zirconium octa-, penta- ou tetra- chlorohydrate » dans la liste INCI des produits). Ces derniers agissent en bloquant les pores de la peau, interrompant la sudation. Ce sont donc des antitranspirants. Ils ont été accusés d’être toxiques sur les cellules mammaires.
Voilà une excellente raison de choisir un déodorant bio, qui ne bloque pas la transpiration naturelle mais inhibe les bactéries responsables des mauvaises odeurs !
Des études inquiétantes
Les sels d’aluminium ont déjà été montré du doigt en raison de leur implication éventuelle dans le développement du cancer du sein. Les tumeurs se développant souvent à sur le côté extérieur de la poitrine, il avait été émis l’hypothèse que la cause provienne d’agent extérieur appliqué sous le bras – les déodorants étaient mis en première ligne.
Ces doutes ont été confirmés avec l’étude de cellules mammaires humaines mises au contact de sels d’aluminium qui développaient des anomies similaires à celles observées sur des cellules en début de malignité.
Les chercheurs de l’équipe de Stefano J. Mandriota ont poursuivi leurs essais en 2016 sur des cellules mammaires de souris mis en contact in vitro par du chlorure d’aluminium. Toutes ont développées des tumeurs et se sont métastasées*.
Pour rappel, l’AFFSAPS a émis un avis en 2011 afin de limiter les risques liés à l’exposition à l’aluminium en général, recommandant de « restreindre la concentration d’aluminium dans les produits antitranspirants ou déodorants à 0,6 %. Cette valeur est volontairement exprimée en aluminium, afin qu’elle puisse s’appliquer aux différentes formes utilisées dans les produits cosmétiques ». Deuxième point, il est recommandé de ne pas utiliser les produits cosmétiques contenant de l’aluminium sur peau lésée ou présentant des micro-coupures car l’aluminium est absorbé beaucoup plus rapidement.
Donc après le rasage, pas question d’utiliser des produits contenant de l’aluminium !
Le bio à la rescousse
Les déodorants bio agissent grâce à des ingrédients naturels qui laissent le corps transpirer mais éliminent les odeurs désagréables.
Les huiles essentielles sont d’excellents agents anti-microbiens, comme celles de menthe verte et menthe poivrée utilisées dans le déodorant fraîcheur biologique. Les huiles essentielles de cyprès, pin, sapin baumier et cèdre blanc agissent en synergie dans le produit Druide Green Forest.
Antibactérien, le bicarbonate de soude est utilisé dans le déodorant naturel de Savons Zebulles, associé à de la poudre de marante (arrow root) et à l’huile de coco également antibactérienne. Le Déodorant stick 100% naturel SLDO Palmarosa & Tea Tree associe aussi bicarbonate de soude, huile de coco, poudre de marante et huiles essentielles de palmarosa et de tea tree.
Douce nature intègre de la poudre bambou dans son déodorant bille sans aluminium.
Le cas particulier des pierres d’alun
La pierre d’alun naturelle est un sulfate double d’aluminium et de potassium (Potassium Alum). Ce minerai transparent présente des effets hémostatiques et astringent.
Il faut donc savoir que la pierre d’alun contient de l’aluminium. Et si la pierre d’alun est au départ naturelle (certifiée par le nom INCI : Potassium Alum), certains fabricants en proposent de la synthétique (Ammonium Alun).
Alors, que penser de la pierre d’alun ? Il n’existe pas de consensus sur ce produit. Certains estiment que les sels de la pierre d’alun ne peuvent pas pénétrer dans la peau, d’autres estiment que la pierre d’alun naturelle (Potassium Alum) ne présente pas de danger contrairement à la synthétique (Ammonium Alum) ; enfin certains scientifiques estiment qu’il faut appliquer le principe de précaution avec tous les produits contenant de l’aluminium.
“Aluminium chloride promotes tumorigenesis and metastasis in normal murine mammary gland epithelial cells”
Stefano J. Mandriota, Mirna Tenan, Paolo Ferrari, André-Pascal Sappino International Journal of Cancer, 7 septembre 2016.
Pour aller plus loin :