Crèmes solaires : misez sur le bio !

Crèmes solaires bio

Pour bien profiter de l’été, quelques conseils de base s’appliquent ! L’utilisation de crèmes solaires fait partie des gestes de l’été… mais à force de lire maintes et maintes choses sur le côté potentiellement néfaste de ces produits, on ne sait plus trop quoi faire.

Crème solaire

Pour un maximum de sécurité, Sevellia vous propose des produits solaires certifiés bio, donc respectant un certain nombre de critères concernant la nature de leurs ingrédients, dont les filtres solaires. La taille des particules fait également l’objet d’un cadre strict.

Petit tour d’horizon.

 

Garder du bon sens

Oui, les crèmes solaires contiennent des filtres qui permettent de réduire les effets nocifs du soleil. Mais elles ne doivent pas faire croire que l’on peut s’exposer des heures sans dommage ! Les heures chaudes (11h -14 h) restent les heures où les rayons UV sont les plus forts, et il faut vraiment éviter de s’exposer à ce moment-là.

Si on n’a pas le choix, c’est là que les textiles sont bien utiles ! Chapeau, T-shirts manches longues, etc. restent la meilleure protection ! Surtout pour les enfants !

 

Question de filtres !

Les produits solaires conventionnels contiennent des filtres solaires chimiques qui réagissent avec les rayons UV et absorbent les rayonnements à la place de la peau. Ils ne sont efficaces qu’une demi-heure après application.

Ils peuvent causer des intolérances, des allergies ou être photoallergisants (oxybenzone, octocrylène…). Certains filtres chimiques – come l’oxybenzone, l’octocrylène ou l’éthylhexyl méthoxycinnamate – sont également suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, capables d’interagir avec le système hormonal humain.

Les choses ne sont pas plus reluisantes question environnement…. Les traces de produits solaires que l’on retrouve dans la mer seraient en partie responsables du blanchiment des coraux, comme l’a montré une étude italienne* il y a 10 ans déjà.

S’ajoute à cela les autres composants de la formule (conservateurs, parfums, épaississants, etc.), qui peuvent également être nocifs, à la fois pour l’homme et l’environnement aquatique.

Fait tout à fait nouveau, Hawai – cette île entourée de fonds marins exceptionnels – a fait voter en mai dernier un projet de loi visant à interdire d’ici à 2021 la vente de produits solaires contenant de l’oxybenzone et de l’octinoxate (sauf sur prescription médicale) à cause de leurs effets nocifs sur l’environnement marin. Une première dans le monde des crèmes solaires ! Et une façon de privilégier les filtres minéraux utilisés dans les produits bio.

Ces derniers agissent en réfléchissant les UV, à la manière d’une barrière à la surface de la peau. Ils sont composés d’assemblages de microparticules de minéraux (essentiellement le dioxyde de titane).

 

Nano ou non ? Un sujet technique encore à l’étude

L’inconvénient des formules à base d’écrans minéraux a longtemps été le côté blanchissant à l’application. Certains fabricants ont alors réduit la taille des minéraux. Un problème se pose lorsque ces particules deviennent si fines (on parle de nanoparticules de 1 à 100 nm) qu’elles peuvent franchir la barrière cutanée – surtout en cas de peau lésée, notamment par un coup de soleil –  et se retrouver in fine dans la circulation sanguine puis dans certains organes. Ces nanoparticules pourraient avoir un effet pro-inflammatoire, voire cancérigène.

C’est pourquoi certaines marques bio (Alphanova, UVBio, Les Laboratoires de Biarritz…) se sont engagées à utiliser des filtres minéraux sous forme d’agrégat non nanométrique (> 100 nm). Tout en ayant des produits à la galénique agréable, avec un effet blanc atténué !

Il faut néanmoins savoir que dans la réalité, on peut trouver des nanoparticules dans certains produits bio. Certains tests consommateurs (UFC-Que Choisir) l’ont prouvé sur des produits qui ne portaient pas la mention [nano]….

Face à la complexité de ce point technique (car il n’existe pas de technique de référence pour la mesure des tailles de particules) et pour donner une alternative satisfaisante aux filtres chimiques, Cosmébio – en accord avec les membres fondateurs de COSMOS – a fait le choix d’autoriser, sous conditions, deux filtres naturels qui peuvent contenir des particules de taille nano : le dioxyde de titane et l’oxyde de zinc**.

La présence de nanoparticules dans les produits solaires certifiés biologiques est encadrée par des critères précis. L’ingrédient doit contenir :

  • Moins de 50% en nombre de particules ayant une taille inférieure à 100 nm : soit sur 100 particules, au moins 50 doivent avoir une taille supérieure à 100nm
  • Moins de 10% en masse des particules ayant une taille inférieure à 100 nm : soit sur 100g d’échantillon, plus de 90g doivent être constitués de particules ayant une taille supérieure à 100nm.

Si le produit contient des nanoparticules, c’est inscrit sur l’emballage avec la mention [nano]. Un projet européen, nommé EcoSun, est en cours depuis 2015 afin d’étudier l’impact des crèmes solaires contenant du dioxyde de titane et de l’oxyde de zinc dont certaines particules primaires seraient nano.

Bref, le sujet est complexe et loin d’être clos !

A savoir : la problématique des nanoparticules ne touche pas que le secteur des produits solaires et de certains produits cosmétiques, mais aussi celui des produits de consommation courante (biscuits, confiserie, dentifrice, etc.) et celui des textiles.

 

Des formules hydratantes

Les produits solaires bio ont l’avantage d’intégrer des ingrédients hydratants très bénéfiques pour la peau de par la base de leur formulation : huiles végétales, cires de tournesol, extrait de camomille (aux propriétés calmant et anti-inflammatoire), aloe vera…

L’huile de karanja utilisée dans les produits UVBio, en plus de ses propriétés anti-âge et émolliente, a la faculté d’absorber une partie des UV grâce à certains flavonoïdes qu’elle contient.

Originaire de Polynésie, l’huile de tamanu, qui enrichit les formules d’Alphanova, exerce une action anti-inflammatoire et cicatrisante.

 

*Sunscreens cause coral bleaching par promoting viral infections, Roberto Danovar et al.

Environnement Health Perspect, 2008, April 116 (4) ; 441-447

 

 

Pour aller plus loin :

Comment préparer sa peau au bronzage ?

Crèmes solaires : Comment bronzer sans trahir sa peau ?

Efficacité des crèmes solaires, une mise au point nécessaire !

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