La griffe du diable, cela vous dit quelque chose ? Derrière ce nom se cache une plante utile contre les douleurs articulaires et tendineuses.
Utilisée depuis toujours par les peuples du sud de l’Afrique, l’harpogophytum fait désormais partie de la phytothérapie en Occident grâce à la validation de ses effets thérapeutiques.
L’harpagophytum : de l’Afrique à l’Occident 📍
Originaire des steppes de Namibie et des régions semi-désertiques de l’Afrique centrale et du Sud, l’harpogophytum est utilisé depuis très longtemps par les peuples du sud de l’Afrique (comme les Bush men) pour soulager les douleurs articulaires et digestives.
Pourquoi l’appellation de griffe du diable ? En raison des crochets agressifs présents sur les fruits de cette plante rampante comme une liane — harpagos en grec signifie harpon. Cette plante est aussi appelée racine de Windhoek. Elle fait partie de la famille des pédaliacées (comme le sésame).
Si ses premières traces en Occident remontent en 1820, c’est à l’allemand Menhert que l’on doit en 1907 la découverte des vertus médicinales de cette plante, au contact des peuples indigènes. Il envoya alors des échantillons en Allemagne.
Les propriétés de cette plante sont confirmées dans les années 1970 par le docteur Koch. Il fit faire une cure d’harpagophytum à 110 personnes souffrant de polyarthrite. 80 % des personnes connurent un soulagement, voire une disparition des symptômes.
L’extrait de la plante a également montré des effets bénéfiques contre les tendinites et des effets chondoprotecteurs (protection du cartilage).
Cette plante soulage ainsi les douleurs articulaires tout en préservant la souplesse des articulations — elle lutte contre les sensations de raideur.
Elle fait désormais partie des plantes le plus documentées sur le plan scientifique.
Harpagophytum : une récolte manuelle ✋🏻
L’harpagophytum provient d’une récolte manuelle, à l’automne, des plantes sauvages — ce qui représente une source importante de revenus dans des pays comme la Namibie.
Les racines sont coupées en rondelles puis misent à sécher.
Des bonnes pratiques de récolte sont essentielles pour ne pas mettre en péril la durabilité de ces ressources naturelles.
Des composés anti-inflammatoires et analgésiques 🤗
Où se trouvent les composés actifs de l’harpogophytum ? Dans les racines secondaires, des tubercules bulbeux de taille relativement importante, pouvant s’enfoncer jusqu’à 2 mètres sous terre.
Ses propriétés sont notamment dues à la présence d’un certain type de glycosides (harpogoside, harpagide et procumbide). Ils limitent l’activité d’enzymes impliquées dans le processus inflammatoire.
Les flavonoïdes et terpénoïdes que contient l’harpagophytum agissent en interaction avec les glycosides, pour une action globale anti-oxydante, anti-inflammatoire et analgésique.
Sous quelles formes prendre l’harpagophytum ? 🤔
L’harpagophytum se prend idéalement en cure de 3 mois pour ressentir un effet durable. Il existe sous forme d’extrait sec (gélule), d’extrait hydro-alcoolique, extrait fluide sans alcool, de tisanes, huiles de massage…
Ce composé est souvent utilisé en mélange dans les formules de compléments alimentaires dédiées à la bonne santé articulaire. Il est généralement associé à la glucosamine, à la chondroïtine sulfate, au zinc et au curcuma notamment.
Suivez la posologie indiquée, car les titrages des différents produits ne sont pas les mêmes (en général la dose va de 600 à 1200 mg d’extrait de racines d’harpagophytum). La posologie varie également en fonction de votre problématique et niveau de douleur.
L’harpogophytum est une plante reconnue pour ses effets sur les douleurs articulaires et tendineuses.
Caroline Da-Chavigny
N.B. Ce composé est déconseillé en cas d’ulcères (estomac ou duodénum) ou de calculs biliaires ou rénaux.