La question mérite d’être posée. A l’heure où de plus en plus de consommateurs souhaitent avoir accès à une nourriture plus saine, où les agriculteurs et les viticulteurs prennent la mesure des dangers auxquels ils s’exposent et exposent leur entourage en traitant leurs cultures avec des produits hautement toxiques, Sevellia fait le point sur les réalités de l’agriculture bio.
BIO, trois lettres magiques, mais pas forcément transparentes ! Entre le bio chinois, le bio industriel et le bio du maraîcher d’à côté, forcément, les règles sont différentes, les contrôles et les moyens financiers incomparables !
« L’eurofeuille », le label bio européen qui s’est substitué au label AB français depuis 2009 n’a pas pu harmoniser les politiques de contrôle, bien plus contraignantes en France qu’en Espagne ou en Roumanie par exemple… L’eurofeuille valide donc des produits qui, selon les pays d’origine, n’ont pas forcément reçu les mêmes traitements … Rassurez-vous sur le site sevellia, les producteurs sélectionnés sont vraiment « bio » !
Y-a-t-il des pesticides dans la bio ?
La bio interdit l’usage des produits chimiques de synthèse (pesticides et engrais) et des OGM. Un seuil de contamination accidentel est tout de même toléré. Car on peut être un paysan bio entouré de cultures conventionnelles…
Interdits aussi les herbicides. On favorise le désherbage thermique, la rotation des cultures et les procédés mécaniques de travail du sol.
Mais ne soyons pas naïfs, si les produits chimiques de synthèse sont interdits, il n’en va pas de même des produits naturels. Les purins d’ortie et autres fermentations naturelles sont d’excellents pesticides ! Sont autorisés ces substances actives d’origine animale ou végétale, l’utilisation de micro-organismes, les préparations à disperser en surface entre les plantes cultivées (molluscicides), les autres substances traditionnellement utilisées dans l’agriculture biologique (notamment cuivre, soufre, huile de paraffine, etc.), ainsi que l’hydroxyde de calcium ou le bicarbonate de potassium ! Dans la plupart des cas, ils sont biodégradables et ne perturbent ni l’ecosystème, ni notre santé. Pourtant quelques points noirs persistent comme l’utilisation du cuivre. Non biodégradable, il détruit tout l’écosystème. Interdit au Danemark, autorisé aux Pays-Bas en agriculture conventionnelle, mais plus en bio, il continue à être autorisé en France en viticulture bio notamment, même si son utilisation a été réduite : 6 kg/ha/an depuis 2006. Et c’est là que l’importance du label fait la différence !
Questions de label
Du plus ancien label « Demeter » créé en 1924 sous l’impulsion de Rudolf Steiner, l’inventeur de l’agriculture bio-dynamique au plus récent : le label « Bio Cohérence » créé en 2010, et plus exigeant que la règlementation bio européenne actuelle, les certifications ont pour objectif de rassurer le consommateur et de lui indiquer les conditions de production du produit qu’ils consomment et qui varient selon le choix et l’exigence des pratiques agricoles choisies par le paysan.
Mais, pour bon nombre de petits paysans bio, les coûts nécessaires à l’obtention de ces labels et les procédures administratives qui y sont liées, les font renoncer à la labellisation… Il est assez complexe de s’y retrouver.
Il vaut mieux donc acheter du bio de petits producteurs sur un site comme Sevellia, qui connaît et sélectionne les origines des produits selon leurs conditions de fabrication, que d’acheter du bio labellisé industriel dans un supermarché.
Pour vous vous aider à vous repérer, voici les sigles des labels que vous trouverez sur les produits distribués par Sevellia et ce qu’ils représentent.
Nature et Progrès. Créé en 1964, il est le label le plus exigeant, avec en toile de fond, un projet de société fondé sur les relations de convivialité et de proximité entre les hommes et leur milieu. Ils dénoncent le « bio » industriel et la réglementation de l’Union Européenne sur l’agriculture bio.
Pour être labellisé, il faut être un exploitant 100% bio et se situer à au moins 500 mètres de grands axes routiers et d’exploitations agricoles polluantes. Limitation des emballages, des transports, gestion économe de l’eau, exploitations à taille humaine… Leur engagement est sociétal.
Demeter. Crée en 1924, il certifie dans 53 pays. Envisager la nature comme un tout et conserver son équilibre naturel en travaillant sur l’interrelation des sols, des plantes et des animaux
Bio Cohérence. Créé en 2010, ce label refuse les OGM et les fermes mixtes (bio et conventionnelles), et n’autorise que des ingrédients 100% bio dans la transformation des produits.
AB Europe Créé en 2009. Bien sûr c’est bio, donc pas d’intrants chimiques de synthèse, pas d’OGM, pas d’engrais minéraux, pas d’antibiotiques ni d’hormones de croissance ! Mais 95 % d’ingrédients bio suffisent à un produit pour obtenir le label.