En ces temps de coronavirus, certains éléments chimiques reviennent sur le devant de la scène. C’est le cas des oligoéléments, comme le cuivre et le zinc, des molécules de nature minérale présentes à très faible quantité dans le corps mais intervenant dans de très nombreuses réactions physiologiques- dont les réactions immunitaires.
Des études récentes montrent l’efficacité du cuivre contre le coronavirus, que ce soit les surfaces ou in vivo, sous forme d’oligoélément. Concernant le zinc, il a été montré une corrélation entre un niveau faible de zinc dans l’organisme et le développement de formes plus graves de la maladie.
Sans parler de remède miracle, bien évidemment, le cuivre et le zinc pourraient contribuer à lutter contre le virus.
Durée de vie du virus sur différentes surfaces
La durée de vie du coronavirus a été étudiée afin de se faire une idée de la contagion possible. Selon une étude publiée par le New England Journal of medicine, le virus survit 72 h sur du plastique, 48 h sur de l’acier inoxydable, 24 h sur du carton… et pas plus de 4 h sur du cuivre. Ce dernier a en effet la capacité d’éliminer efficacement, les virus, bactéries et champignons.
Pourquoi ? Grâce aux nanoparticules de cuivres qui détruisent les acides nucléiques de l’ADN du virus. Bill Keevil, microbiologiste à l’université de Southampton (Grande-Bretagne) et spécialiste de l’effet du cuivre sur les virus (dont une autre forme de coronavirus), explique que le cuivre « fait exploser le microorganisme », et parfois très rapidement, en quelques minutes…
Le Chili, premier pays producteur de cuivre au monde, a d’ailleurs développé des masques intégrant des particules de cuivre.
Éviter les carences en zinc
Une étude réalisée par des chercheurs espagnols a mis en lumière un lien entre un déficit de zinc dans l’organisme et la sévérité des symptômes du COVID. Les carences en zinc, courantes chez les personnes âgées ou les personnes atteintes de maladies chroniques, seraient donc un facteur à regarder de près (tout comme la vitamine D d’ailleurs).
Bon à savoir : les aliments riches en zinc sont, entre autres, les huitres, le foie de veau, la viande de bœuf, les pains de froment et seigle.
Étude sur le cuivre
Une étude in vitro, réalisée par le CHU de Saint-Etienne, qui avait pour but d’évaluer l’activité antivirale du cuivre sur le Coronavirus SARS-CoV-2, a montré une décroissance très importante – de l’ordre de 70% – du taux de cellules infectées lorsqu’elles ont été préalablement traitées avec du cuivre (sous forme ionique de gluconate de cuivre).
Donc même si les chercheurs estiment que des études supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si l’homéostasie du cuivre peut jouer un rôle dans l’infection au coronavirus, on peut se réjouir de constater que le cuivre semble efficace à lutter contre ce virus.
Dans l’alimentation, on trouve du cuivre dans les huitres, les fruits de mer, les noix, les graines, les abats, la levure de bière, les légumes secs.
En parallèle, une cure d’oligoéléments peut être bénéfique. Pourquoi pas en parler à son médecin ?
Caroline Da-Chavigny.